Refuges : que font-ils des animaux ? Tout savoir sur l’euthanasie en refuge animalier

Les refuges pour animaux jouent un rôle fondamental en recueillant les animaux abandonnés ou maltraités, leur offrant une chance de trouver un foyer aimant. Face à la surpopulation et aux ressources limitées, ces établissements doivent parfois prendre des décisions difficiles. En particulier, la question de l’euthanasie suscite de vifs débats parmi les défenseurs des animaux et le grand public.

Pour comprendre ce que deviennent les animaux dans ces refuges, il faut examiner les critères et les pratiques entourant l’euthanasie. Quelles sont les conditions qui mènent à cette décision et comment les refuges y font-ils face ?

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La réalité de l’euthanasie en refuge animalier

Le président de la Société protectrice des animaux (SPA), Jacques-Charles Fombonne, révèle des chiffres marquants : sur les 44 844 animaux abandonnés ou maltraités pris en charge par la SPA en 2023, 4,5 % meurent de causes naturelles ou à cause de blessures, et 1,5 % sont euthanasiés pour des raisons médicales. Parmi les chiens, seulement 13 euthanasies sur 15 000 sont décidées pour des raisons comportementales. Ces données illustrent la complexité de la gestion des refuges et la difficulté des décisions à prendre.

Thierry Bedossa, vétérinaire à Paris et président de l’association Agir pour la vie animale, souligne que 150 000 chiens et chats sont euthanasiés chaque année en France. Un chiffre alarmant qui inclut les euthanasies réalisées dans les fourrières et les refuges. La question de Lucie, une lectrice de Grenoble, sur la réalité des euthanasies dans les refuges, trouve ici une réponse claire et chiffrée.

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Roland Povinelli, ancien sénateur des Bouches-du-Rhône, avait déjà alerté le gouvernement en 2013 sur cette problématique. Depuis, des initiatives comme l’Instruction technique DGAL / SDSPA / 2017-638 du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation recensent les euthanasies de chats et chiens en fourrière et refuge, afin de mieux comprendre et gérer ce phénomène. Des figures publiques comme le député Aymeric Caron reçoivent régulièrement des argumentaires sur les euthanasies injustifiées, tandis que des études, comme celle menée par Claire Borrou-Mens, référente de l’Ordre vétérinaire du Grand-Est, se penchent sur les euthanasies de complaisance.

Les raisons derrière l’euthanasie des animaux

Jacques-Charles Fombonne, président de la Société protectrice des animaux (SPA), explique que certaines euthanasies sont inévitables pour des raisons médicales. Environ 1,5 % des animaux pris en charge par la SPA sont euthanasiés en raison de maladies incurables ou de blessures graves. Les vétérinaires en refuge doivent souvent prendre des décisions difficiles, notamment pour les animaux souffrant de douleurs chroniques ou de maladies infectieuses.

Thierry Bedossa, vétérinaire à Paris et président de l’association Agir pour la vie animale, précise que les raisons comportementales justifient aussi une partie des euthanasies. Bien que rares, certains animaux présentent des comportements agressifs ou des troubles comportementaux sévères qui rendent leur adoption dangereuse. Selon Bedossa, seulement 13 euthanasies sur 15 000 chiens sont motivées par des raisons comportementales chaque année.

La loi n° 2008-582 du 20 juin 2008 renforce les mesures de prévention contre les chiens dangereux, influençant indirectement les décisions d’euthanasie. Les refuges doivent s’assurer que les animaux adoptables ne présentent pas de risques pour les futurs propriétaires. Cette loi impose des normes strictes pour la gestion des animaux identifiés comme potentiellement dangereux, augmentant parfois la nécessité de l’euthanasie pour des raisons de sécurité publique.

Les associations de protection animale et les refuges s’efforcent de minimiser ces euthanasies par des programmes de réhabilitation comportementale et de soins vétérinaires. Toutefois, les ressources limitées et le nombre élevé d’animaux abandonnés rendent ces efforts complexes. Les professionnels du secteur, comme Claire Borrou-Mens, référente de l’Ordre vétérinaire du Grand-Est, mettent en avant l’importance de la formation continue pour mieux gérer ces situations délicates.

Les alternatives et solutions pour réduire l’euthanasie

De nombreux acteurs du secteur animalier militent pour des solutions permettant de réduire le nombre d’euthanasies en refuge. Thierry Bedossa, vétérinaire et président de l’association Agir pour la vie animale, souligne la nécessité de mieux former les étudiants vétérinaires. Cette formation devrait inclure des modules sur la gestion comportementale des animaux et des techniques de réhabilitation.

Des initiatives se multiplient pour offrir des alternatives à l’euthanasie. Claire Borrou-Mens, référente de l’Ordre vétérinaire du Grand-Est, a mené une étude sur les euthanasies de complaisance, révélant des pistes d’amélioration. Les refuges et associations peuvent mettre en place des programmes spécifiques pour les animaux présentant des troubles comportementaux, leur offrant ainsi une seconde chance.

  • Programmes de réhabilitation comportementale : Ces programmes permettent de travailler avec des animaux agressifs ou anxieux pour les rendre adoptables.
  • Soins vétérinaires avancés : Les refuges peuvent collaborer avec des cliniques vétérinaires pour offrir des traitements aux animaux malades ou blessés.
  • Campagnes de stérilisation : Ces campagnes réduisent le nombre de naissances non désirées, limitant ainsi les abandons.

Aymeric Caron, député et défenseur de la cause animale, a reçu un argumentaire sur les euthanasies injustifiées d’animaux. Il plaide pour une législation plus stricte et une meilleure allocation des ressources pour les refuges. La collaboration entre les différentes parties prenantes est essentielle pour mettre en œuvre des solutions efficaces et durables.

refuge animalier

Le rôle des refuges et des professionnels face à ce dilemme

Les refuges et les associations de protection animale sont en première ligne face à l’afflux constant d’animaux abandonnés. En 2023, la SPA a pris en charge 44 844 animaux abandonnés ou maltraités. Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, confie que 4,5 % des animaux meurent de causes naturelles ou à cause de blessures, tandis que 1,5 % sont euthanasiés pour des raisons médicales.

Thierry Bedossa, vétérinaire à Paris et président de l’association Agir pour la vie animale, estime que 150 000 chiens et chats sont euthanasiés chaque année en France. Une partie de ces euthanasies pourrait être évitée avec une meilleure formation des étudiants vétérinaires et des programmes de réhabilitation comportementale pour les animaux agressifs ou anxieux.

Les professionnels vétérinaires et les refuges doivent suivre des directives précises. L’Instruction technique DGAL / SDSPA / 2017-638, publiée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, recense les euthanasies de chats et chiens en fourrière et refuge. Pour améliorer la situation, il faut collaborer avec des cliniques vétérinaires pour offrir des soins avancés et mettre en place des campagnes de stérilisation.

Aymeric Caron, député et défenseur de la cause animale, a reçu un argumentaire sur les euthanasies injustifiées d’animaux, plaidant pour une législation plus stricte et une meilleure allocation des ressources. Claire Borrou-Mens, référente de l’Ordre vétérinaire du Grand-Est, a mené une étude sur les euthanasies de complaisance, révélant des pistes d’amélioration pour les refuges et les associations de protection animale.

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